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EN DETAIL, LES 6 DIAPOS DE L'INTERVENTION DE LA RECH, par la voix de Christine Hasse
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Il faut savoir qu’il est très difficile de trouver des chiffres exacts sur les crédits et les budgets d’EURATOM. Je remercie donc ATOMSTOPP pour ces données en million d’euros qui apparaissent sous forme de camemberts. J’attire votre attention sur la part dédiée à la FRANCE qui apparaît en jaune. La construction de ses nombreuses centrales lui a permis d’obtenir la plus grosse part du gâteau. On ne trouve pas trace du remboursement de ces crédits. Crédits cadeaux ?
À partir de 1994, les pays non membres de l'UE d'Europe centrale et orientale, d'Ukraine et de Russie ont également pu solliciter des prêts pour financer des projets d'investissement destinés principalement à la "sûreté et à l'efficacité des centrales nucléaires".
Une étude de Lorenz (2014) montre toutefois que ces prêts ont été utilisés pour financer de nouvelles constructions et n'ont pas entraîné d'augmentation de la sécurité. La Bulgarie, la Roumanie et l'Ukraine ont reçu environ 519 millions EUR, dans ce contexte et entre 1977 et 2009 dans l'ensemble plus d'un milliard 124 million d'euros ont été accordés à ces trois pays.
De 1977 à 2012, la Communauté européenne de l'énergie atomique a accordé 90 prêts pour un montant total d’environ 3 ,5 milliards, EUR.
IL faut savoir qu’un prêt Euratom est un passeport de sécurité sans lequel d’autres institutions de financement telles que la BERD (Banque Européenne pour la reconstruction et le développement ) ne peuvent pas intervenir.
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Ce camembert montre bien qu’EURATOM a été créée principalement pour la production d’électricité en Europe. Le retraitement qui apparait en bleu clair sur notre graphique, représente 4 % des crédits. Seulement 2 % sont accordés au traitement des déchets.
Il n 'existe actuellement aucune solution adéquate ou industriellement mature pour régler cette question des déchets hautement radioactifs.
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Vous trouverez dans le budget agrégé EURATOM de recherche et de formation de 2014 à 2018 un total de 2 milliards 237 millions d’euros consacré à la fusion nucléaire, à la fission nucléaire et aux actions directes.
Un peu d’histoire : conformément à l'article 7 du traité Euratom, le budget (ITER) a été retiré du programme Euratom à partir de 2014. Pourquoi ? Eh bien, Le budget pour ITER était tellement faramineux qu’il a été séparé de celui d’EURATOM, une hausse en partie consacrée à la construction d’ITER. Cette année les États membres de l'UE ont approuvé une rallonge de 5,6 milliards d'euros pour ITER, en France. Cela signifie que 15 ans seulement après la décision de créer ITER en 2006, les coûts initialement prévus ont été multipliés par trois pour atteindre 20 milliards d'euros
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Cette fois le budget est en milliards d'euros. Voici les financements pour les projets de recherche.
On observe un grand écart dans l’attribution des fonds. Lorsqu’on fait l’addition des fonds alloués à EURATOM et ITER, on obtient 8, 5 Milliards d’euros. Or pour l’alimentation, l’agriculture et le développement rural ainsi que la bio-économie on est seulement à 6 milliards pour 6 ans.
ttps://ec.europa.eu/programmes/horizon2020/en/search/site/EURATOM
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Ici on voit que l’Allemagne a adopté une posture intermédiaire. D’un côté elle a décidé de sortir du nucléaire, de l’autre elle a choisi de maintenir un lien avec EURATOM sur le pôle recherche.
Concernant l'objectif inadéquat de neutralité climatique d'ici 2050, la fusion nucléaire arriverait bien trop tard. Aujourd'hui, de toute évidence, plus personne au sein des gouvernements ne se pose cette question et beaucoup courent aveuglément après les promesses des chercheurs nucléaires. Ils décident de milliards supplémentaires de financements pour la recherche sur la fusion nucléaire tous les 6 ans environ tout en acceptant que les constructions aient déjà 6 ans de retard.
Enfin, je tiens à souligner que la promotion unilatérale de l'énergie nucléaire par Euratom ne doit pas continuer dans le cadre des objectifs climatiques européens. Cela fausse la concurrence avec d’autres sources d’énergie. Ce gaspillage de fonds par EURATOM et ITER doit être arrêté – nous comptons sur l'UE et sur vous en tant que ses représentants pour stopper l’hémorragie le plus vite possible et verser les fonds vers des modèles durables, et non pas de sauvegarder des industries en faillite.