27/09/2024
Les 20 réacteurs du parc de 1300 MW ont été initialement conçus pour une durée de fonctionnement de 40 ans. Il s’agit désormais de prolonger leur durée de vie. Une consultation est en cours jusqu’au 30 septembre 2024, mais uniquement sur les aspects génériques du quatrième réexamen périodique de sûreté.
Même après la mise en œuvre du programme de prolongation de la durée de vie envisagé, un écart considérable subsistera entre le niveau de sûreté du réacteur de 1300 MW et celui des nouveaux types de réacteurs comme l’EPR. Pour les réacteurs de 1300 MW, un accident de fusion du cœur avec rejet majeur est aujourd’hui possible et restera possible après la mise en œuvre du programme de prolongation de la durée de vie actuellement envisagé.
Face à ce risque inacceptable, il ne suffit pas de proposer une consultation volontaire sur les seuls aspects de la sécurité technologique, comme c’est le cas actuellement. Le risque pour les humains et l’environnement résultant d’accidents graves et de la gestion des déchets nucléaires doit être évalué et présenté au public, y compris à celui des autres pays européens, dans le cadre d’une évaluation environnementale stratégique (EES) transfrontalière.
De plus, nous exigeons une évaluation d’impact environnemental transfrontalière (EIE) pour chaque prolongation de la durée de vie d’une ancienne centrale nucléaire au-delà de la durée de vie initialement prévue de 40 ans, en particulier à la lumière des nouveaux développements dans le cadre de la Convention d’Espoo et d’Aarhus qui ont clarifié l’obligation d’EIE pour les prolongations de la durée de vie des centrales nucléaires.
Nous, pays européens voisins, exhortons la France à se préparer à la fermeture du parc nucléaire ancien et à remplacer les projets de construction de nouvelles centrales nucléaires par un déploiement accru des sources d’énergie renouvelables.