ABOLITION DU TRAITE EURATOM ET OUI À LA TAXONOMIE VERTE SANS LE NUCLEAIRE ET LE GAZ
Le traité Euratom au nom duquel vous vous êtes réunis a été signé en 1957. Il ne correspond plus à la réalité d’aujourd’hui. Élaboré dans l’optique du développement de l’énergie nucléaire en Europe, il ne correspond plus aux enjeux énergétiques actuels.
Le nucléaire présente des risques environnementaux (déchets, rejets) et des risques de catastrophes contre lesquels les citoyens et leurs biens ne sont protégés en rien (il n’y a pas de police d’assurance). À ce jour, il n’existe pas d’Agence de sûreté internationale. La situation de guerre au cœur de l’Europe vient nous rappeler clairement combien un conflit armé peut aggraver ce risque.
La tentative d’inscrire le nucléaire ainsi que le gaz dans la « taxonomie verte » est totalement contraire aux engagements pris par l’Europe pour le futur. Cela ralentit notre nécessaire transition énergétique en bloquant les énergies renouvelables propres et bon marché.
Nous vous demandons l’abolition de ce traité obsolète et de ne pas voter pour une « taxonomie verte » incluant le gaz et le nucléaire selon le texte proposé par la Commission. Le réchauffement climatique n'attend pas.
Nous demandons que la France et les entreprises nucléaire françaises de mettre fin à leurs collaboration avec la Russie
La nouvelle édition de l'Atlas de l'uranium précise que l'Europe ne pourra pas se détacher économiquement de la Russie tant que les États continueront à utiliser l'électricité d'origine nucléaire. Après tout, l'Allemagne et d'autres États européens obtiennent une grande partie de l'uranium nécessaire à cette fin des mines de Russie et du Kazakhstan.
L' Atlas de l'uranium (en allemand publié la semaine dernière, est publié par le Bund für Umwelt und Naturschutz Deutschland (BUND) en collaboration avec la Nuclear Free Future Foundation, la Rosa Luxemburg Foundation, la fondation environnementale Greenpeace et « .ausgestrahlt ». Selon le rapport, environ 40 % des importations européennes d'uranium proviennent de Russie et du Kazakhstan. Ainsi, en plus des importations d'énergie fossile, les pays européens sont fortement dépendants de la Russie.
Si l'Europe veut vraiment devenir indépendante de la Russie dans le secteur de l'énergie, "elle doit aussi arrêter au plus vite sa coopération avec la Russie dans le secteur nucléaire", a souligné Uwe Witt, conseiller principal pour la protection du climat et le changement structurel à la Fondation Rosa Luxembourg. .
L'Atlas de l'uranium met en évidence les régions du monde où l'uranium est extrait, utilisé ou éliminé. L'histoire de l'industrie de l'uranium est principalement marquée par l'exploitation et la destruction de l'environnement. En Afrique, par exemple, des sociétés étrangères contrôlent toujours l'extraction de minerai radioactif et laissent derrière elles des terres contaminées et une population en mauvaise santé. Au Canada et aux États-Unis aussi, les indigènes souffrent de la contamination par l'uranium de régions entières. Pendant ce temps, l'Europe centrale est aux prises avec l'héritage de l'extraction de l'uranium.